20 Nov 2021
SAPIENS INSIGHTS
What is life about?
Monday, 11 April 2022
Sur les niveaux de Réalité et l'élargissement de la conscience
Tuesday, 15 March 2022
Voter est un vrai pouvoir (raté)
On nous le demande :
Mais comment est-il possible que des gens votent encore pour des élitistes de la caste de Macron, sachant que ces élitistes pensent et disent entre eux que le peuple, c'est la plèbe, un ensemble de cons idiots ? Oui, oui, les politiques là-haut pensent cela.
La preuve, par exemple, est que ça ne les dérange pas d'appauvrir les gens et de les emmerder depuis plus de 2 ans. Et d'empirer les choses.
Pourquoi les gens voteraient pour cette caste ?
Parce qu'ils s'identifient à ces élitistes peut-être ? Parce qu'ils aimeraient être comme eux ?
Combien y a-t-il de candidats aux présidentielles ? Combien de programmes et CV à lire ?
On m'a dit aujourd'hui que les gens ont peur de changer.
Cependant, avons-nous quelque chose à perdre ? Pourquoi avoir peur de changer ? Serait-ce trop d'effort ?
À présent, le peuple et ses enfants sont harcelés, notamment depuis qu'il ne choisit plus la France qu'il veut, depuis que l'ère Covid a abaissé les individus jusqu'à la perte de leur dignité, depuis qu'on veut nous faire payer, payer d'être de simples citoyens. Puis le litre de carburant à 3€ pour bientôt, tant qu'on y est !
Le constat est dur et décevant. La démocratie n'existe pas réellement. Elle manque à être défendue. Elle est sans cesse grignotée par les élitistes et le peuple ne dit rien. Il laisse faire. Devons-nous à ce point fermer les yeux ?
Nous sommes nombreux à nous sentir trahis par l'État, les hauts fonctionnaires, lesquels sont censés être les "employés" du peuple. La Constitution stipule que le peuple est souverain. Et le peuple semble ne pas veiller à cela.
Je suis d'accord avec ceux et celles qui disent que beaucoup de gens sont manipulés par les images télévisuelles et par la peur.
La peur n'est qu'une habitude, elle règne, et les gens ont peur de tout changement, même positif. La croyance générale est ainsi : "ceux qui croient en la possibilité du changement sont les naïfs bienheureux". Ces derniers, pourtant réalistes, essaient de changer les choses pour un monde plus juste, mais beaucoup d'individus s'opposent et les découragent, ces individus qui se plaignent ensuite de la politique du pays.
Il faut que ce soient l'hypocrisie, l'ambition personnelle et la méchanceté qui l'emportent. Car c'est une vieille habitude bien ancrée.
Puis voter, c'est un pouvoir trop grand : lire le programme et le CV de chaque candidat. Ça n'intéresse pas tout le monde.
Trop souvent, on préfère regarder qui joue mieux le match des narcissismes à la télé. C'est là l'enjeu de la popularité. Puis on va aux urnes.
😄
Votez plutôt pour Uriel, il est mignon. Merci 😃
Quant à moi, j'irai vivre sur Mars. J' me tire !
Voici Uriel :
#election2022
#dictature
#souverainetécitoyenne
Friday, 1 October 2021
Sur la nécessité de l'esprit transdisciplinaire dans le monde
La "transdisciplinarité" essaie de se frayer un chemin dans notre société dite moderne.
C'est une posture intellectuelle qui consiste à considérer le flot d'informations traversant "par et au-delà" les domaines de connaissances formant un ensemble complexe. La définition sera détaillée plus loin.
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Pythagore |
Du temps de la Grèce antique
Nombre de savants dans la Grèce antique pensaient déjà de manière transdisciplinaire, c'est-à-dire qu'ils ne séparaient pas les domaines de pensée comme on découperait une âme en plusieurs parties distinctes. Ils n'avaient pas pour objectif de se spécialiser dans une seule matière et de négliger le reste de l'ensemble de la réalité dynamique des connaissances.
Ces chercheurs alimentaient des questionnements autour des mystères de l'existence, de la nature et de l'origine des choses, à savoir le cosmos, la matière, les forces physiques ou motrices, les proportions, la conscience, l'âme, l'invisible. Cette propension spirituelle aidait certainement ces chercheurs à être sur des plans de perception plus élevés, pour ainsi dire.
Il est intéressant, par ailleurs, de savoir que le mot cosmos vient du grec ancien κόσμος, kósmos, signifiant "monde, ordre, bon ordre".
L'ordre du cosmos a toujours animé des débats, des réflexions personnelles, une contemplation qui ne fatigue jamais, un sentiment intime pour le Beau et le Vrai. Platon est souvent cité à ce propos.
Ces chercheurs ont manifestement éprouvé une curiosité insatiable, voués à une recherche personnelle et autonome qui s'aventure dans l'inconnu, marchant seuls dans l'obscurité, courageusement, sans savoir ce qu'ils allaient y trouver. L'intuition, l'observation et la propension à vouloir savoir de quoi la vie est faite, jusqu'à son univers tout entier, éveille le chercheur, l'inspire, le rend plus sensible au kósmos.
Ces chercheurs de la Grèce antique pouvaient être aussi bien astronomes, que mathématiciens, géomètres, physiciens, philosophes, métaphysiciens, politologues, géographes, etc. Ce n'était pas un problème. Pour ne citer que quelques exemples, il y avait Pythagore, Thalès, Démocrite, Parménide, Héraclite, Hipparques.
Je ne voudrais pas avoir la prétention de les qualifier de transdisciplinaires à leur place, mais il semble bien qu'ils avaient ce genre de facilité et que la culture de leur époque le permettait amplement. Il était aisé de penser à la fois à l'âme, à Dieu, à l'atome, à la structure de la matière, au spatio-temporel, et aux liens ontologiques.
Il est à préciser que l'utilisation de plusieurs disciplines de connaissances n'aboutit pas nécessairement à la transdisciplinarité. La pratique de plus d'une spécialité est souvent de la pluridisciplinarité. Il reste aussi à faire la différence avec l'interdisciplinarité. Cette dernière correspond au croisement de plusieurs disciplines dans le traitement d'un problème. Dans ce cas, il s'agit le plus souvent de travail d'équipe. Cela dit, ce cadre est bel est bien disciplinaire. La transdisciplinarité, elle, traite l'information au-delà du contexte disciplinaire. C'est hors frontières.
Le transdisciplinaire essaie de penser en dehors de sa spécialité, non pas en tant que physicien, non pas en tant qu'économiste, mais en tant qu'être vivant et être de raison. Il y a certainement une dimension spirituelle là-dessous.
C'était assez typique des philosophes Grecs de croire en Dieu, à vrai dire. Mais du temps de la Grèce Antique, le mot transdisciplinarité n'existait pas.
Aujourd'hui
Dans la culture occidentale moderne, la transdisciplinarité est simplement plus discrète chez l'individu. L'esprit transdisciplinaire se cache le plus souvent derrière une étiquette où s'inscrit une spécialité diplômante qui donne du crédit et du sérieux à la personne pour sa compétence. Mais la spécialité n'oblige pas l'individu à penser à l'intérieur des frontières de sa discipline d'activité.
La perception peut s'étendre de telle façon qu'on peut appréhender au moins quelques-uns des problèmes intriqués entre matières: économie, mathématiques, biologie, écologie, médecine, physique nucléaire, astrophysique, cosmologie, métaphysique, etc..
Je citerai quelques exemples de personnalités marquées par cette sensibilité, d'après ma culture et mon observation. En voici donc: Aurélien Barrau, Yuval Noah Harari, Basarab Nicolescu, Jean Staune, Edgar Morin, Trinh Xuan Thuan, Albert Jacquard. Il y a même Alexandre Astier, connu dans le monde du spectacle mais qui s'avère être polymathe et chercheur.
Et beaucoup d'autres encore, connus ou anonymes. Peut-être votre voisin, votre cousine, vous-même.
Qu'est-ce donc la transdisciplinarité ?
Ce terme, introduit par Jean Piaget en 1970, signifie par étymologie "ce qui passe à travers et au-delà" (trans) des disciplines, ces dernières provenant du discipulus latin signifiant "élève, en qualité de personne consacrée à un apprentissage".
La transdisciplinarité est généralement qualifiée de posture scientifique et intellectuelle ayant pour objectif la compréhension de la complexité du monde moderne et du présent.
Nous pouvons considérer au moins six principes :
1- Tout, absolument tout est relié, communiquant.
2- La Réalité n'est pas morcelée dans des zones isolées les unes des autres.
3- Le système est complexe : les niveaux d'informations sont à la fois dynamiques, en mouvement permanent, et en interdépendance avec d'autres niveaux d'informations dynamiques.
4- En conséquence du troisième point, le tout complexe est un système ouvert.
5- Considérant les quatre principes précédents, l'humain est inclus dans l'ensemble interdépendant informationnel dynamique et ouvert.
6- Le tout est traversé par un "flot" branché sur toutes les strates informationnelles. Ce "flot" est appelé "tiers-inclus" par Basarab Nicolescu, inspiré par les travaux de Stéphane Lupasco.
A partir de ces principes, nous comprenons que connaître plus ou moins une sphère d'information puis une autre puis une autre, ça ne permet jamais d'arriver à la maîtrise d'une problématique complexe, d'où une bonne part d'ignorance dans les décisions que nous prenons, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie personnelle. N'oublions pas que les sphères d'informations sont dynamiques et non statiques, et qu'elles font partie du tout interdépendant. L'individu, aussi doué puisse-t-il être, ne peut pas connaître l'intégralité d'un problème complexe par le biais disciplinaire au sens restreint du terme, c'est-à-dire à l'intérieur d'une case. Il y a toujours des parties qu'on ignore, d'autant plus que l'information est dynamique et évolutive, je le répète. Si le plus performant des esprits ne peut maîtriser la compréhension d'un problème complexe global, le "tiers-inclus" traversant le tout serait cependant la clef d'une approche plus ancrée dans la Réalité (ou hyper-réalité). Il faut oublier les frontières.
Une histoire de qualité de lien... L'inclusion dans le mouvement du "flot", en quelque sorte.
Des décisions plus réalistes
De l'attitude transdisciplinaire émaneraient des décisions plus lucides car beaucoup moins dépendantes des enfermements idéiques, ces derniers étant souvent dus à des spécialisations à outrance dont les frontières ignorent plus ou moins le reste du champ dynamique des connaissances.
Notre mode de pensée est généralement concentré sur une chose puis une autre pour prétendre à la compréhension d'un système. Nous sommes entraînés à avoir une pensée fragmentée. Même la conception de l'identité de la personne est biaisée, limitée, fragmentée. Son appréciation dépend d'une boîte ou d'une autre. C'est comme l'opinion, elle est trop facile. Elle est limitée par son adhésion à une représentation, personnelle ou collective. L'opinion ne relève donc pas d'une quête de compréhension.
Nos jugeons souvent les situations de manière superficielle, biaisée, linéaire, rapportée à nos intérêts personnels bien plus qu'à la Réalité telle qu'elle est. Nous sommes entraînés à penser de manière fragmentée, à apprendre dans des boîtes, l'une après l'autre. C'est là un mode de pensée plus ou moins étroit, limité par un niveau de perception statique et localisé, alors que la transdisciplinarité est vue comme une perception étendue à la dynamique de ce qui est, autant que possible.
Bien que nos points de vue ou biais de perception personnelle ne puissent se réduire à néant, ils seraient franchement atténués, au profit d'une plus grande appréciation de ce qui est.
Avec telle approche, les décisions politiques, entrepreneuriales, le système éducatif, la gestion de la biosphère, seraient certainement différents.
La transdisciplinarité est donc aujourd'hui de plus en plus reconnue et recherchée dans le monde car elle n'est que la traduction du reflet de la nature et du cosmos en soi : un système complexe, en mouvement et donc ouvert, avec un tiers-inclus informationnel communicatif.
La transdisciplinarité serait une chance d'évolution pour l'Homo sapiens. C'est pourquoi des conférences, groupes de réflexion, publications, expérimentations, se multiplient dans divers secteurs.
Le progrès peut sembler lent, mais il est bien enclanché. Le système éducatif reconnaît la nécessité de la transdisciplinarité et essaie de mettre en place des activités "transversales" depuis quelques années. A ce stade, nous ne savons pas encore si l'expérience a produit quelque chose d'utile.
Héritage de Basarab Nicolescu
Dès lors qu'on évoque ce sujet, ce n'est pas sans le nom de Basarab Nicolescu. C'est en tombant sur l'un de ses ouvrages par hasard chez un éditeur que j'ai fait des recherches à son sujet et que j'ai été initiée aux travaux sur la logique du tiers-inclus et la transdisciplinarité. Je me suis passionnée pour ce thème parce que j'avais les mêmes convictions, les mêmes sentiments.
Basarab Nicolescu est précurseur de la communication de la Transdisciplinarité et du Tiers-Inclus, à la suite de Stéphane Lupasco.
Physicien franco-roumain, fondateur du CIRET (International Center for Transdisciplinary Research), B. Nicolescu occupe une chaire à l'Académie des Sciences en Roumanie. Depuis plusieurs décennies, il oeuvre à l'introduction de l'approche transdisciplinaire dans le monde, notamment dans le milieu éducatif, universitaire. B. Nicolescu expose, à travers ses actions, cette posture intellectuelle selon laquelle on peut vraiment approcher un système complexe de niveaux intriqués d'informations, avec la logique du tiers-inclus.
On peut trouver son manifeste de la Transdisciplinarité ici (éditions du Rocher, 1996) :
https://basarab-nicolescu.fr/BOOKS/TDRocher.pdf
"La transdisciplinarité est menacée de mort précoce :
devenir, elle aussi, une discipline." - Citation de Basarab Nicolescu
Monday, 27 September 2021
Mon commentaire suite à l'allocution du pape François sur l'élitisme. - Connaître l'ineffable
Le 26 septembre 2021, le pape François remonte les bretelles aux catholiques, il demande aux chrétiens de ne pas se considérer comme une élite.
Voici mon intervention, suite à une discussion. Je la partage ici:
Les vrais chrétiens sont les suiveurs du Christ : c'est à leur amour qu'ils se portent les uns pour les autres qu'on les reconnaît. Cela sans distinction d'appartenance religieuse ou de caste sociale ou que sais-je encore.
Il est aussi dit que celui qui aime Dieu alors qu'il n'aime pas ses frères et sœurs en humanité est un menteur.
C'est d'abord ça qui compte et non pas la forme sous laquelle on veut croire à telle ou telle formule, répéter des mots par superstition, etc. La spiritualité telle que Jésus la concevait à la base est la meilleure. Le reste, par exemple toutes les spéculations intellectuelles, cela cause des divisions entre personnes, entre différentes églises, entre religions du monde.
Il importe de chercher par soi-même. Les chercheurs sont courageux, ce sont des aventuriers de l'esprit. Chercher la vérité n'a jamais été amené sur un plateau. C'est l'épreuve qui donne à trouver qui l'on est vraiment, et reconnaître que nous sommes des magnificences de la Création. "Vous êtes les temples de l'Esprit". (1Corinthiens 3:16)
C'est en esprit que l'on reçoit la vie de Dieu, et non pas selon notre imagination, nos pensées étroites et capricieuses, ou encore nos adhésions faciles. Car la vie est. Elle n'est pas un ensemble de formules apprises. Puisque la vie est, je veux dire, la vie large et profonde, originelle, qualifiée de mystère, il n'est point nécessaire de la reformuler ou de lui coller une étiquette identitaire. Ce qui est, c'est ce qui sera et est déjà. L'Être. D'après la Bible hébraïque, cet Être "fait être". Il nous fait être. Il fait être ce qu'il touche. C'est le sens du terme YaHWéH ou HWH en araméen dont la racine hébraïque HâYâH reste difficile à traduire. La plus proche traduction de cette racine est « être-devenir ». (source: encyclopédie Universalis)
L'idée n'est pas la chose. Non seulement Jésus disait "cherchez jusqu'à trouver" mais son logos reflétait un esprit universel dépassant les limites de la pensée, il était inspiré de l'Être d'où sort un "souffle de vie". Ainsi "on sent le vent passer mais on ne sait pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de ceux qui renaissent de l'Esprit". (Jean 3:8)
Ainsi donc, quand on est habité par l'Esprit, on aime gratuitement, on est contemplatif devant le Vivant, l'Univers, etc. On n'a pas tellement envie de se replier dans sa chapelle pour son petit confort, pour se faire croire que plus on vénère des cultes et plus on va mériter un Ciel au devant des autres gens. D'autant plus que c'est souvent par peur de la mort que l'humain adhère à des croyances. Or, la peur est l'antonyme de la vie, l'opposée de l'amour, amour-confiance.
Avec Dieu, l'Être au-delà de tout nom, tout dépend de l'amour. Seulement de l'amour. Cet amour qui est mystique quand il est du Ciel.
Le Ciel en nous, dès ici-bas...
L'évangile explique déjà toutes choses sur l'appel de l'âme. Il s'agit de marcher dans le chemin. Quand on ne fait que regarder le chemin et en parler, on est comme une coquille vide ; alors on a bien peu de forces contre les mauvaises tentations comme celle de répandre de vilains commentaires sur les gens derrière leur dos. Il ne sera pas étonnant, dans ce cas, que les chrétiens soient vus comme des hypocrites. Bien que tous ne le soient pas, l'humain retient plus facilement le négatif. »
Ma deuxième intervention, après qu'une personne a dit être devenue athée à cause des guerres de religion et de l'hypocrisie:
Le message du pape François est aussi valable pour toute personne, croyante ou non croyante, de la plus athée à la plus spirituelle. Peu importe.
Un athée peut être aussi hypocrite que quelqu'un qui se prône bon chrétien. Bien souvent la personne veut se penser meilleure qu'une autre, surtout que l'humain a une forte tendance à se comparer, malheureusement, au lieu de s'occuper de son propre chemin de vie et de ses propres obscurités.
En général, en étant athée, on se fait rebelle au Dieu de l'Univers, on lui tourne le dos. Qui ne l'a jamais fait ?... J'ai déjà rejeté Dieu dans ma jeunesse car je n'avais pas compris.
Tant de gens le font, et c'est compréhensible au vu des déceptions que l'on peut vivre ici-bas. Puis certaines religions nous donnent l'image d'un Dieu qui n'est pas la bonne.
Faisons attention à ne pas faire trop facilement la confusion entre les religions organisées avec leurs débats idéologiques, et la quête de vérité que nous sommes chargés de mener.
Je ne vois pas en quoi on devrait d'emblée rejeter l'Évangile apportée par le Christ (jusqu'au prix de sa vie), avant même de l'avoir lue et mise à l'épreuve. Soyons honnêtes.
Par ailleurs, dans le doute ou le questionnement, il est préférable de demander à Dieu si tout cela est bien vrai, du fait même qu'on veuille être vrai soi-même et qu'on ne veuille pas se mentir. Celui qui est sincère obtient toujours une réponse.
Pourquoi est-ce notre tâche et de notre responsabilité de chercher la vérité ? Tout simplement parce que nous sommes des êtres de pensée et que nous sommes appelés à élargir la conscience jusqu'à disposer d'une Raison de plus en plus éclairée. Quand ça devient le cas chez l'individu en progression, il cherche jusqu'à trouver. C'est alors qu'il sera touché, sans s'y attendre, par l'indescriptible, l'ineffable, la lumière, la Beauté vivante, en laquelle la mort n'est point.
Les témoignages sont assez nombreux.
Il est bien triste de voir que la société éduque l'humain de sorte à en faire un consommateur plein d'opinions et prenant des opinions pour de vraies pensées. Mais une opinion n'est aucunement du ressort de la recherche approfondie de ce qui est vrai, en commençant sur soi-même. Et lorsque l'humain se regarde jusqu'au fin fond de sa misère, c'est plus difficile que ce qu'il n'a pu le croire.
Ainsi le chemin spirituel n'a rien à voir avec les activités du bien-être, différence bien comprise par moult penseurs, orateurs lucides ou tous individus éclairés. Le chemin spirituel peut être comparable à une montagne à gravir. Ou à un puits très profond dans lequel on s'aventure. Je crois par ailleurs que c'est ce dernier qui est le point de départ. Souvent, chercher la lumière à l'intérieur c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin vu la vastitude de l'obscurité du ciel nocturne, surtout pour les cœurs de pierre que nous sommes ou que nous avons pu être. Mais on finit toujours par trouver son étoile.
Il est question d'effort et de volonté personnelle. L'effort d'être assez humble pour demander à l'Esprit de nous venir en aide et la volonté de lui ouvrir la porte.
Soit on a le goût de la vérité, soit on ne l'a pas. Chacun est comme il est, avec les besoins du moment.
Mais les chercheurs seront souvent incompris, notamment jugés et moqués (voire crucifiés) par les individus qui ne peuvent pas comprendre. Quand ces derniers sont menés par leurs propres opinions ou des opinions d'emprunt, ou plus simplement par l'orgueil, ils prennent leur cas pour une généralité, c'est-à-dire pour une mesure de comparaison. Les humains se comparent beaucoup entre eux. Ils peuvent même se comparer avec Dieu, pensant sans doute que Dieu leur ressemble. En cela est la projection anthropomorphique sur le tout Autre, sur la vastitude de l'intelligence de Dieu. Ce tout Autre qui est en tout.
L'individu qui n'est pas intéressé par une quête approfondie aura tendance à dire par exemple que pour lui Dieu n'existe pas et qu'il n'est donc pas possible que nombre de personnes aient vraiment rencontré la divine lumière, l'indescriptible, l'impérissable.
À propos du libre arbitre, chacun est libre de devenir vivant ou de rester à moitié mort. En étant simple consommateur, en se prenant pour des malins, des intelligents regardant la télé, les écrans, allant acheter tout ce qui se fait, tous les divertissements qui se vendent, en suivant les modes, ne rend-on pas l'existence superficielle et inintéressante? Comment alors pourrait-on développer un argument solide contre la nécessité absolue de la quête du Vrai ? C'est peu probable.
Tant qu'on ne se met pas en recherche de la vérité jusqu'à la trouver, je ne vois pas comment on peut se dire tout à fait honnête. C'est là un problème important à soulever dans nos cultures, nos sociétés, nos ethnies.
Évidemment, par le mot "vérité", je n'engage aucune idéologie spécifique. D'autant plus que je me réfère à un fond, sans forme limitée, un fond sacré, donc non formalisable. Pénétrant et impénétrable.
Le débat sur l'idée est vain. Le contact avec l'Être ne peut qu'être personnel et intime. Il est raisonnable de le préciser car les opinions mauvaises attaquent toujours le mot "vérité", de manière assez dogmatique, dirais-je.
Libérons les potentiels!
Pour libérer la pensée et les vertus, ne faudrait-il pas enseigner la philosophie en mode maïeutique dès l'école primaire ? Ce serait un début pour libérer les potentiels, la curiosité inépuisable, l'énergie vitale et mentale, la capacité de recherche, d'émerveillement et de contemplation.
Enfin, on dit toujours que la finalité est la compréhension par le cœur, à commencer par l'amour absolument gratuit et inconditionnel. Encore faut-il baisser la garde, écraser l'orgueil, se faire tout petit, demander. Alors peuvent se fissurer les barrières autour du cœur pour laisser entrer un rayon de lumière céleste, par une brèche. C'est le début d'une transformation, du cœur de pierre au cœur de chair.
Et cela est bien la voie initiée par le Christ Jésus, lequel a été envoyé dans le monde pour éclairer ceux et celles qui veulent être éclairés et entrer dans le chemin de la Vie. Or le chemin, on ne peut que le parcourir soi-même, comme un grand ; personne ne peut le faire à notre place. Marcher dans le chemin est un véritable engagement. Ça ressemble bien à une consécration, il n'y a pas de demi-mesure. Soit le oui veut dire oui, soit le non veut dire non.
Je suis persuadée que l'Être créateur de l'univers ne perdra aucun des siens. L'amour l'emportera. Il est vainqueur.
Tant qu'on ne demande rien à Dieu, tant qu'on ne lève pas les yeux vers plus haut que soit, pensant qu'on peut tout savoir par soi-même en tant qu'Homo sapiens, on est dans l'illusion.
L'allocution du pape François :
https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-09/angelus-pape-francois-26-septembre-2021.html
Wednesday, 7 July 2021
The Surgeon of Crowthorne: A Tale of Murder, Madness and the Making of the Oxford English Dictionary, by Simon Winchester
First I felt a bit lost because the author tended to go to Minor's story with details about that part of London where he lived and committed murder, then to the dictionary topic, with plenty of names that don't relate to anything the reader knows about, unless one is already a specialist in this matter. Then back to Minor, and back to the early stages of the dictionary.
I finally was totally into it, with keen interest, as the story unveiled more clearly.
Winchester told this story very eloquently. Piece of art. It's the story of a challenging undertaking that lasted 70 years ! And madness took part in the creation of the OED.
I so much enjoyed this enthralling book that I purchased a second book by the same author :
The Meaning of Everything (The Story of the Oxford English Dictionary). This one is much more detailed on the creation of the OED and the method, with additional photographs.
On the movie based on this book
The Professor and the Madman (2019).
Starring Mel Gibson as James Murray.
I found it very touching and accurate on the overall, despite some romanticized parts.
It's difficult to portray all details of the story of the monumental OED and the friendship between Murray and Minor within the length of a movie. But the making of the dictionary was well shown in it (pigeon-holes method, thousands of slips of paper to sort, etc).
Traditions, intellectual communities, debates, friendships and the strange case of a crazy contributor to the dictionary have caught my deep interest.
I think Minor's madness combined with genius was a strange and providential case to that Oxford Dictionary, letting his name forever engraved in it, considering his large and brilliant contribution.
And that Murray of course, of a brilliant mind, is also unforgettable.
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#Winchester
#SimonWinchester
#TheProfessorAndTheMadMan
Sunday, 2 May 2021
Les stations balnéaires de Bretagne - Attention aux mythes et légendes
Je viens d'entendre une connerie sur France 3 après les news régionales:
"À Carnac, station balnéaire depuis 10 000 ans".
Voilà pour la publicité.
😂 Apparemment, certaines personnes se permettent tout, se disant que si la télé le dit... c'est que c'est vrai : les gens sont censés le croire.
A moins que leur blague soit à prendre au second degré.
Nous étions censés rigoler. Ah ben oui !
Depuis quand les stations balnéaires existent?
Les premières stations balnéaires ont été créées dans les années 1700 par les Anglais d'après l'encyclo.
Alors les 10 000 ans (donc 8000 av JC)... Il suffit d'avoir lu un peu d'histoire du monde pour savoir qu'il y a 10 000 ans, c'était plutôt le début de la sédentarisation des peuplades d'Homo sapiens, qui étaient généralement nomades. Quoique ce n'était pas encore établi. D'après les trouvailles archéologiques, on compterait environ 2000 ans de plus avant de constater ce nouveau mode de vie. Le néolithique (âge de la pierre polie) se préparait. L'agriculture et l'élevage allait bientôt devenir un mode de vie pour garantir une plus grande sécurité à la famille et à la tribu. Les humains étaient bien loin de connaître les installations touristiques.
Bref. Sachons aussi ne pas confondre le balnéaire avec le thermalisme. Ce dernier est bien plus ancien et il regroupe les activités liées à l'usage des eaux thermales. Les sources historiques remontent au VIe siècle av J-C en Grèce et Sicile.
Heureusement que la télé n'est pas une source de culture 😁 (surtout quand des agences publicitaires font de la pub).
Ouvrir l'œil, toujours ouvrir l'œil.
Pour le petit rappel, une station balnéaire (du latin statio, de stare : « se tenir debout » et de balnearium, de balneum : « bain ») est un lieu de séjour situé en bord de mer ou tout autre endroit présentant des bains. Parfois une ville littorale est même créée à partir de l'attraction de la station balnéaire.
Voici un article que j'ai trouvé sur l'historique des stations balnéaires bretonnes :
https://www.letelegramme.fr/_amp/867/12641867.php
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mots-clefs du document:
#stationbalnéaire
#stationbalnéairebretagne
#Carnac
Monday, 26 April 2021
Réfléchir avec Ivan Illich - La "société des plaies et des pansements" ou le pseudo-progrès
Après ma récente découverte du journaliste écrivain Jean-Michel Djian grâce à son article paru en première page du journal Ouest France le 23 avril 2021 sur un tout autre domaine, j'ai fait des recherches sur cet auteur remarquable dont la sensibilité fait écho en ma personne. C'est en quelque sorte la rencontre des esprits.
Je découvre qu'il diffuse une riche documentation sur Ivan Illich et son oeuvre. Et c'est surtout sa façon de comprendre l'étendue du message d'Illich qui m'interpelle. Jean-Michel Djian fait partie de ces rares personnes réceptives à la globalité d'un monde, d'une personnalité, alors que bien des gens ont tendance à tout entrecouper et ne prendre d'une personnalité ou d'une oeuvre que ce qui les intéresse pour justifier leurs propres opinions sur un domaine. C'est par ailleurs, à mon sens, une posture intellectuelle quelque peu malhonnête. Si l'on aime une personnalité (ou son proche) pour son aura et son oeuvre, on la considère tout entière. On n'est pas motivé par un ego, celui-ci qui pose des filtres dénaturant le message initial, alors coupé de son contexte. Jean-Michel Djian est remarquable par une sensibilité qui s'entend très bien avec celle d'Ivan Illich, par la capacité de tout prendre de la personne sans jamais la réduire à une ou plusieurs étiquettes. Car il a capté l'esprit central.
Je me trouve alors à nouveau face aux défis intellectuels d'Ivan Illich, duquel j'ai trois ouvrages dans ma bibliothèque. Une personnalité de génie qui m'a jadis rappelée à mes propres réflexions et propositions, comme celles que j'avais transmises au ministère de l'Education sur rendez-vous à Paris.
Dans la vidéo ci-dessous, l'interview de Jean-Michel Djian révèle le génie d'une rare envergure de cette personnalité grandement lucide et visionnaire. Ivan Illich avait déjà prévu la direction que le monde prendrait et ses effets néfastes. Par exemple les individus de plus en plus déresponsabilisés depuis que tout est relégué aux institutions globales...
Ensuite, seront affichées d'autres vidéos ainsi que mes réflexions sur ce que j'appelle la "société des plaies et des pansements ou le pseudo-progrès".
Voici Ivan Illich lui-même :
"L'école est à la racine de la spiritualisation du capitalisme."
"On a traduit 'croissance personnelle' par 'éducation correspondant à la scolarité obligatoire', faisant de l'éducation et des savoirs une MARCHANDISE produite sous contrôle d'Etat. Or le savoir devient rare du moment qu'il devient une marchandise. C'est comme toute problématique liée aux traitements sociaux : ceux-ci sont des marchandises." Ivan Illich
Ma pensée corrobore les propos d'Ivan Illich. Ainsi j'ajoute :
Nous sommes esclaves du système marchand. Et nous avons peu de savoirs pratiques (assister une personne en urgence vitale, etc), comme le souligne Ivan Illich qui affirme que nous ne savons pas grand-chose. Nous pouvons, avec lucidité, comprendre que l'école n'est pas suffisante pour comprendre la vie et les pratiques nécessaires au quotidien réel, puisque les savoirs sont vectorisés dans un sens restreint et contraint par l'institution publique, en vue de la marchandisation de l'individu pour la grande masse, elle-même transformée en capital.
Globalement, en ce siècle dit "moderne", la vie humaine, de l'enfance à la vieillesse, est de moins en moins du ressort de l'humain lui-même. Il est déresponsabilisé de sa fonction naturelle pour que tout soit remis entre les mains des grandes institutions, dans une vie de plus en plus globaliste. La proximité est détériorée par un mode de vie soutenu par tous les individus qui vouent leur temps à la capitalisation de leur être pour le service marchand, consolidant encore et toujours plus l'institutionnalisation de la vie. Cette dernière devient ainsi tout à fait informationnelle, segmentée, classée, informatisée. La machine est aux commandes. La fluidité de la vie entre personnes s'appauvrit, elle se bloque.
Enfin, l'individu se trouve dépersonnalisé : il vit dans un monde si élargi qu'il ne compte plus comme il compterait dans une famille au sens large, une communauté d'enracinement. Il n'est plus la personne singulière du groupe. L'individu nage quelque part sur une soupe gigantesque, technico-mondiale. Il devient comme un anonyme optionnel et remplaçable. Au nom du progrès infini (accompagné de la décadence humaine et de la complexification) malgré un monde fini, on ne se rend pas compte qu'on est au royaume des insensés. Dans cette folie, on n'a plus tellement besoin de la dynamique vitale de la proximité spontanée : l'humain est facilement remplacé par une diversité d'objets qui occupent l'esprit et font écran aux relations.
On n'arrive plus à faire de sorte que le monde soit petit, relié, proche et donc simple. On est en train de perdre le sens de la spontanéité conviviale! Le lien est le sens même de la notion de Logique. Le lien entre éléments, les liens dans le Vivant et donc entre les humains. Fractionner la vie est illogique. Quand on compartimente la vie au sein même d'un système trop grand (globaliste), tout devient de plus en plus conceptuel : on casse les liens tangibles, simples et logiques, pour les remplacer par des idéaux conceptuels et abstraits. Quant au concret, la complication s'installe.
Pour trouver un champ relationnel autour de soi, du "lien social" (terme quasi-commercial), la société dite "moderne" nous organise de manière institutionnalisée : il faudra avoir systématiquement recours à des organisations déclarées (associations, clubs payants, etc) pour créer du lien, lequel cesse d'être naturel.
Ainsi le monde s'articule dans des boîtes! Nous pourrons même dire que ce sont des boîtes étiquetées à la superglue.
La solution était la simplification en rendant le monde petit, dans tous les recoins du monde. Des petits mondes où la vie humaine s'articule, des sphères qui ne sont pas coupées des autres car elles communiquent entre elles.
Nous savons tout cela mais nous ne pouvons rien. Nous nous sentons impuissants. La machine est lancée et elle s'arrêtera le jour où elle sera détruite. Et sauve qui peut! Car en général, on va jusqu'au bout des expériences. Même dans la connerie.
S'il y a quelque chose que nous pouvons faire, ce sont les petits gestes pour l'allègement du poids de la vie en nous soutenant les uns les autres, en commençant par le voisin, la famille et les amis. Nous pouvons apprendre à être profondément attentifs. Nous pouvons dès aujourd'hui remettre en question tout notre mode de vie consommateur, nos types d'habitations barbares, les inégalités entre les privilégiés et les pauvres, et tout ce que nos intuitions profondes nous inspireront dans la justice.
Tout système tombe de lui-même quand on cesse de l'alimenter. Mais l'humain n'est pas doté d'une très grande intelligence adaptative: c'est un animal entêté. Ainsi il continue dans sa trajectoire jusqu'à être forcé au changement par de dures épreuves qui lui incombent.
Admettons que le monde se fracasse bien douloureusement dans environ 80 ans, ce sera alors la possibilité d'un renouveau parce que les humains restants n'auront pas d'autre choix. Quand on n'a plus rien à perdre, l'excellence renaît de ses cendres. Nous savons bien que l'humain change plus aisément sous la contrainte.
En attendant, la grande machine règne, devenue le dieu de notre civilisation. Le fait est que tout humain a besoin de mettre sa foi dans quelque chose pour déterminer sa raison de vivre et ses motivations. Alors il y consacre son âme. C'est en quelque sorte une foi avec ses cultes, comme celui de l'image, de soi et des autres. Il y a aussi le culte d'un matérialisme toujours croissant, l'exploitation et tout ce qui s'y rattache. Cela pourra faire l'objet d'un thème très intéressant à développer ou à débattre: l'illusion des dogmes et cultes en tous genres dont l'individu n'a pas nécessairement conscience. Chaque ère a ses mythes. Ce que veut l'humain, c'est se remplir de quelque chose, d'un idéal, même illusoire si nécessaire. Car le vide a toujours fait peur. Il peut cependant être judicieux d'accepter le vide de l'existence pour explorer, au fond du puits de la conscience, les profondeurs de l'Être qui font notre authenticité, le vrai, le beau et le bien.
En attendant de parvenir à choisir nos vies de manière libre, autonome et responsable, nous serons toujours les mêmes consommateurs consommés ! Sauf pour quelques minorités, l'ère Covid n'aura rien changé si ce n'est qu'elle nous aura un peu bousculés, poussés dans nos retranchements.
Cette part de réflexion est bien positive car réaliste.
Il serait profondément candide et naïf de dire "tout est bien dans le meilleur des mondes". L'optimisme béat serait une excuse pour fermer les yeux, alors que de plus en plus de malheureux sont perdus dans la grande soupe globaliste. Je pense par exemple aux personnes esseulées, aux personnes âgées qui sont presque systématiquement abandonnées dans les hospices (la norme appelle ça EHPAD), les peuples qui ont faim et soif, les enfants et adultes qui ont des difficultés à s'adapter à l'exigence sociétale et productiviste à cause de particularités qualifiées, souvent à tort, d'handicaps. Ce dernier point soulève un problème dû au phénomène globaliste et qui me semble bien triste : la personne est handicapée dès lors qu'elle n'a pas les moyens ou la motivation d'être assez agressive pour monter dans les rangs de la compétition du temps-travail productiviste. Pourtant, il suffit de placer telle personne dans un groupe plus restreint que celui du monde entier pour qu'elle se réjouisse d'avoir une place et d'être utile au groupe, lequel fonctionne par échange de qualités différentes et complémentaires selon les possibilités de chacun, ainsi que de savoirs ancestraux transmis par les générations. Enracinée dans la communauté, la personne si différente ne se sent pas rejetée ou diabolisée.
C'est par ailleurs ainsi que certaines tribus fonctionnent. Chaque individu a sa place au sein du groupe. Quant à notre société... Elle se dit progressiste alors qu'elle cause des plaies qui ne guérissent pas, d'où la création toujours plus grande de compensations que j'appelle "pansements". C'est bien pour cette raison que la société usine du social, de l'assistanat et une pluie de médicaments pour calmer les esprits anxieux ou stressés ainsi que les maladies psychosomatiques. Bien que la mise en oeuvre de telles compensations soit alors nécessaire et respectable, force est de constater que ces politiques économiques dites "humanistes" créent des plaies tout en offrant une armée d'aides de toutes sortes qui creusent la dette publique financée par les citoyens. Cela ressemble à un fonctionnement contrebalancé par une forme de socialisme qui établit un système compensatoire, à savoir les dépenses colossales pour la Santé, le chômage et le handicap (ou "l'handicapisation" des personnes), tout en continuant de susciter des douleurs, des plaies. Ces pansements sans cesse renouvelés font désormais partie de la vie. Veillons donc à nous rendre malades pour soutenir les institutions. (ironie bien-sûr)
Il était simple d'arrêter de faire saigner les âmes. Mais la simplicité n'est que l'apanage des humbles et non pas celui des orgueilleux, fiers de répandre leurs cultes.
Ne nous mentons pas, n'excellons pas dans le déni. Soyons courageux. Soyons vrais.
Mais qu'est-ce que la vie, après tout? La vie ne consiste-t-elle pas à la célébrer? Savons-nous au moins la contempler? N'est-il pas suffisant de nous contenter de vivre? De privilégier le bien-être de la personne et l'interaction humaine? Ne serait-il pas plus profitable de transformer le travail en une activité qui sert simplement le nécessaire vital?
C'était là un bref aperçu de ma réflexion. Chaque point mérite de plus amples développements, lesquels je réserve à de futures publications.
Voici d'autres vidéos que j'ai appréciées sur Ivan Illich et son oeuvre :
Le site de Jean-Michel Djian :
https://www.jeanmicheldjian.com/
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